Une journée au Sleep-in -
Récit d'un accueil de jour
J'arrive près de la petite maison jaune. Un monsieur se lève pour ouvrir le portail quand il aperçoit ma voiture. Je suis accueillie par quelques « welcome !». Deux hommes qui fréquentent la structure, munis de pinces et de sac poubelles 110 litres, sont en train de ramasser les déchets dans la cour.
Mon collègue Benoît arrive. Nous n'avons de loin pas fini la mise en place, alors qu'une trentaine de personnes se pressent devant la porte. Avec « ce Corona», on ne peut pas faire comme on voudrait. Il faut en permanence être « sûr.e.s » de qui est dans la maison. En réalité, bon nombre d'entre nous trouve cela complètement absurde. Les personnes que nous accueillons sont tout le temps ensemble et la plupart ont passé les derniers mois à dormir en « boîte de sardines», serrées les unes contre les autres pour ne pas succomber à la morsure du froid.
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