Association Sleep-In
     
 

L’interlude musicale de Gilda 

 

Cela fait plus d’une année que nous rédigeons des newsletters, que nous tentons de décrire notre quotidien, les luttes que nous menons, les personnes que nous côtoyons.. bref partager ce que cette vieille et jolie maison jaune au milieu la friche de Malley représente pour nous. De par la nature des situations auxquelles nous sommes confrontées, des injustices dont nous sommes témoins, nos récits sont souvent malheureux marqués par la noirceur de l’instant. Mais le Sleep-In, ce sont aussi ces moments légers, sans prise de tête où on aime parler de tout et de rien. Et cette semaine, on s’est posé pour parler de musique avec Gilda, Bruno et Jude. Aujourd’hui, on revient sur l’interlude musicale partagée avec Gilda.

 

Alors tu nous expliquais que la musique était présente dans ta vie ?

 

Oui, c’est clair. Pour moi, la musique a toujours été un moment de défoulement. Je suis de la génération Pink Floyd. On a aussi vécu la création des vidéos clips. Ca a été un moment de dingue, on avait jamais vu ça avant. Pour vous (les jeunes) c’est normal, vous êtes né.e.s avec ça et vous regardez des clips à la TV et sur l’ordinateur toute la journée. Sinon dans ma vie, au niveau de la musique, j’ai adoré les années 80 avec le début des radios libres.

 

Les radios libres ? C’est-à-dire ?

 

À l’époque, il y avait les chauffeurs routiers avec leur CB (citizen band). C’était une sorte de Talki e-Walkie que les chauffeurs avaient dans leur camion et leur permettait de communiquer entre eux. Mais ces Talkie-Walkie étaient aussi reliés à des fréquences et les gens pouvaient envoyer des sons sur ces fréquences. Ca m’est arrivé de le faire quand j’avais accès à une radio ou un studio. À Paris, justement, on pouvait le faire sur certaines chaînes. On passait la journée à trouver un studio pour diffuser une chanson, c’était cool. C’est ce qu’on a appelé le début des radios libres, car ce n’était pas homologué. Ca s’est propagé en Italie ensuite. C’était un vrai mouvement de liberté par rapport à la musique ! Ca a engendré un mouvement assez fort. 

 

Et tu passais plutôt quel genre de musique sur ces CB ?

 

À la fin des années 60 et le début des années 70, il y avait une ambivalence entre les Beatles et les Rollings Stones. Moi, j’aimais bien les deux. D’un côté le rock et de l’autre, le blues. Pour moi, ce sont deux compléments, ils ont besoin l’un de l’autre. Un qui donne l’énergie et l’autre qui calme.

 

Ce sont les deux styles musicaux que tu as toujours écoutés ?

 

Oh non. Surtout pas ! J’aime écouter de tout et surtout de toutes les époques. Par exemple à la fin des années 70, il y a eu les années disco aux USA. C’était fou ça. On parlait disco, on faisait disco. En parallèle, les rockers essayaient de tenir et au bout d’un moment, ils sont passés à l’action. Ils ont pris d’assaut tous les bars et restaurants discos. Ils y allaient au fusil et ils tiraient sur les vinyles discos pour les remplacer par des albums de rock. Ils voulaient les faire disparaître vraiment. Ca a été une grave crise pour nous, car c’était une atteinte à la liberté de la musique.

 

Et en Suisse ? Il y avait ce genre de mouvement aussi ?

 

Ici, c’était différent parce qu’on avait aussi l’influence de la musique française. À cette époque, entre Lausanne et Genève, c’est Starmania avec Michel Bergé qui a explosé dans certains milieux. C’était un peu la première fois qu’on voyait un élan de solidarité envers les artistes qui s’investissaient pour des causes sociales. À ce moment, le tout et le rien pouvait être productif. On commençait à utiliser automatiquement la musique pour la pub par exemple.

 

Du coup, pour résumer, c’est quoi ton kiff ?

 

La new wave : disco, rock, blues. Emotionellement ça peut te transporter. Selon la musique ça peut te mettre mal aussi. Si t’es maniaco-dépressif par exemple je suis sûr que ça peut amplifier le problème. La musique amplifie les sens, c’est un langage. 

 

En ce moment, t’écoutes quoi ?

 

Avec le temps, j’écoute plus du rap, je trouve important. Si l’artiste a du talent, il peut toucher les masses pendant 5 minutes et ça, c’est important. Andy Warohl disait qu’on a tous 5 minutes de célébrité dans notre vie. Aujourd’hui avec Youtube, c’est ça. Il y a plein d’artistes qui font des carrières sur une chanson. Il avait raison Andy…

 

Finalement, quel est le meilleur concert que tu as vu ? 

 

Sans conteste Santana au festival de Leysin, mais il n’existe plus ce festival. Il avait fait la fameuse chanson « Black magic woman ». Sinon j’étais déçu parce que j’avais juste raté ma chanteuse préférée. C’était la chanteuse de Blondie, Debbie Harry, un de mes modèle à l’époque.

 

Titre 

Artiste

Année

Clip

Another Brick in the Wall

Pink Floyd

1979

https://www.youtube.com/watch?v=YR5ApYxkU-U

Tomorrow

Amanda Lear

1977

https://www.youtube.com/watch?v=RfYRz6g1ODw

Ma gueule

Johnny Hallyday

1979

https://www.youtube.com/watch?v=4LyLFIs2d18

Lola Rastaquouère

Serge Gainsbourg

1979

https://www.youtube.com/watch?v=buIPM8IPAm8

Et moi, et moi, et moi

Jacques Dutronc

1966

https://www.youtube.com/watch?v=grn7SMp_EDs

 

vous retrouverez tous ces sons sur Spotify grâce à la playlist « Association Sleep-In »

https://open.spotify.com/playlist/7u2g2GtHVFlCepTjVXsGCE?si=mazcioj8QuuyMWzM2Fc6TQ

 
 
     
 

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